✴️ Travail réalisé avec la joyeuse équipe de l’Association pour l’écologie du livre et le bédéiste David Snug.
Mais où se procurer cette carte incroyable ? 👉 en vente en librairie indépendante (à partir du 17 octobre 2025) à l’unité au prix de 4 euros. 👉 vous pouvez la télécharger sur le site de l’asso pour un usage non commercial : www.ecologiedulivre.org
Immense merci à mes coéquipières Sidonie Mezaize, Anaïs Massola et Charlotte Delaître, ainsi qu’à David Snug !
L’épisode du rachat par Vivendi (propriété de la famille Bolloré) de Hachette Livre a défrayé les chroniques. Un séisme, une opération terrible pour la liberté de l’édition. Pourtant ce n’est que la suite logique d’une industrie dont la concentration est critiquée depuis les années 1980.
D’ailleurs de nouveaux rachats ont suivi, celui d’Humensis par Albin Michel, de Delcourt par Editis, des éditions Christian Bourgois par Madrigall…
Aujourd’hui, les 10 plus grands groupes d’édition – tout secteur confondu – représentent 90% du marché de l’édition. Et rien que les 4 premiers équivalent à 55% de la production. Ces 10 groupes possèdent environ 330 maisons d’édition et marques. On recense pourtant 4000 maisons d’édition (publiant au moins un titre par an) en France.
Même si les éditeurs des grands groupes vantent l’exception culturelle qu’est le livre, ce n’est pas pour l’amour de la littérature que des entreprises se sont mises à en racheter d’autres. C’est plutôt l’effet du capitalisme.
Deux types de concentration s’observent. D’une part le rachat de maisons d’éditions par d’autres. D’autre part, le rachat d’entreprises qui n’éditent pas mais diffusent, distribuent et vendent les livres. Les deux combinés permettent de maîtriser la chaîne du livre et d’étouffer les concurrents potentiels.
Il existe plusieurs motivations pour racheter des maisons d’éditions.
Une concentration choisie par les familles d’éditeurs elles-même qui décident après-guerre d’avaler les maisons d’édition en difficulté. Si les messageries Hachette, la pieuvre verte, avait le monopole de la distribution et le plus grand appétit, les familles Gallimard, de La Martinière ou encore Masson ne s’en sont pas privées non plus. Les unes et les autres jouant des coudes pour récupérer Plon, Julliard ou bien Laroussei…
A partir des années 70, entrent dans la danse, des grands bourgeois qui ne connaissent l’édition que pour le capital symbolique ou le pouvoir qu’elle procure. Ils tentent de former d’immenses entités de communication. Car qui possède les médias a le pouvoir. Les OPA pleuvent. Si le rapprochement de Havas et d’Hachette n’eut finalement pas lieu en 1980, la concentration se poursuivit cependant toujours plus. D’autres groupes tentèrent de se hisser à la hauteur des deux premiers, Hachette et le Groupe de la Cité (devenu Editis) ce qui donna Media-Participation et Madrigall. Nombres d’éditeurs arguent que créer ou rejoindre un groupe permet de pérenniser leur entreprise dans un marché très concurrentiel.
Pour conserver leur hégémonie, les groupes tentent d’étouffer la production des maisons indépendantes. Pour cela, ils publient de tout, de la littérature aux essais, en passant par le pratique, l’ésotérique et la jeunesse. Il suffit d’aller voir une enseigne de grande distribution pour se rendre compte que les big four de l’édition noient les tables de présentation. Posséder le circuit de distribution se révèle pratique pour diffuser ses propres titres. Ou bloquer ceux qui déplaisent. C’est l’autre utilité des groupes d’édition : propager les idées qui conviennent aux actionnaires. Vincent Bolloré ne cache pas son intention de valoriser l’extrême-droite grâce à ses médias. De même quand Rémy Montagne créa Media-Participation, il clamait son intention de répandre la parole de Jean-Paul II.
De manière globale les groupes d’édition impose une gestion économique drastique. Demandant, comme le montrait l’éditeur André Schiffrinii, d’imposer des taux de rentabilité très élevés et inhabituels dans la profession. Pour tenir une rentabilité élevée, il faut choisir des titres qui peuvent se vendre et éviter les plus incertains. Voilà comment pousser à la best-sellerisation. Avec l’incertitude que le succès (ou l’échec) éditorial est difficilement prévisible. C’est pour cela que fleurissent les modes. En ce moment, la mode, c’est la romance. Alors tout le monde s’y met.
La question la plus simple pourrait être : où va l’argent de la création ? Alors donc à qui appartiennent les maisons d’éditions ?
iBrève histoire de la concentration dans le monde du livre, de Jean-Yves Mollier, Éditions Libertalia, 2022
iiL’édition sans éditeur, de André Schiffrin, Éditions La Fabrique,
Une offre pléthorique inonde le marché du livre. En 2022, les principaux éditeurs français ont publié plus de 111 000 titres et imprimé 536 millions d’exemplaires. Les lecteurs ne suivent pas : 448 millions de livres ont été vendus et 25 000 tonnes sont parties au pilon. Au-delà du gâchis, l’opacité de la filière interroge, comme ses pratiques environnementales, trop souvent négligées au nom du soutien à la création.
Un livre pour démystifier et comprendre ce phénomène qui concerne la moitié de la population, tout en représentant encore trop souvent un tabou. Les règles, qu’est-ce que c’est ? Comment ont-elles été utilisées pour dominer les femmes ? Pour permettre à tout le monde de mieux comprendre de quoi il s’agit.
Depuis des millénaires, les paysans élèvent des animaux, cultivent la terre, récoltent fruits, légumes et céréales. Mais ces cent dernières années, leur métier a totalement changé. Pour répondre à une demande toujours plus importante, les champs se sont agrandis, les charrettes se sont transformées en tracteurs, les engrais chimiques et les pesticides se sont généralisés. Les haies séparant les champs ont disparu, tout comme de nombreux oiseaux, insectes et mammifères. Aujourd’hui, les paysans et paysannes souhaitent vivre dignement de leur travail, travailler leur sol sans l’abîmer, cultiver des produits de qualité, protéger l’environnement.
« Les pieds dans la terre« , illustré par Arnaud Tételin, paru aux Ed. des Elephants, le 17 mars 2022
Elles volent mais ne sont pas des oiseaux. Pour se repérer elles entendent ! Quand elles crient, nos oreilles d’humains n’entendent rien. Pendant l’hiver, elles sont capables de ralentir le rythme de leur cœur. Elles protègent les arbres de nombreux parasites. Il faut sortir la nuit pour les voir tourbillonner !
Depuis la théorie de la sélection naturelle de Darwin, beaucoup ont conclu que la compétition était le comportement majoritaire dans la nature. Pourtant les biologistes et les éthologues montrent aujourd’hui à quel point c’est faux. Car les espèces sont capables de s’entraider. C’est même pour plusieurs d’entre elles l’unique moyen de survivre. Crevettes et poissons, plantes et fourmis, saules et castors sont autant de “duos” d’espèces qui s’entraident pour le meilleur ! En 12 chapitres, on découvre les différents types de collaboration qui existent dans les milieux naturels ?: les plantes qui se servent des insectes pour la reproduction, celles qui servent d’abri ou de nourriture (voire des deux) aux animaux, les gros animaux qui servent de moyen de transport aux plus petits… On trouve même de vraies nounous chez certaines espèces comme les suricates ?!